dimanche 22 décembre 2013

article de sud-ouest : Un bilan passé au crible






Vendredi 20 décembre 2013

Un bilan passé au crible

Emmanuelle Pédezert
Le candidat UMP, Daniel Benquet, avait promis de livrer un bilan des trente ans de gestion de son adversaire. Petit tour d'horizon de ce qu'il retient des années Gouzes.E
Emmanuelle Pédezert
Hier soir, devant quelque 90 personnes, Daniel Benquet a détaillé en 19 points ce que son équipe de campagne et lui ont retenu de la gestion municipale de Gérard Gouzes. Tableaux, témoignages, photos à l'appui, il a regardé à la loupe les avancées et les ratés de l'équipe de gauche. Des constats ponctués de : « à part ça, Marmande Avance... »
1 La fiscalité, « le gros point noir »
Daniel Benquet a exposé en premier lieu l'évolution du budget de la Ville depuis 1977. Ce, en mettant en parallèle la section fonctionnement de celle des investissements. « On voit clairement que les dépenses de fonctionnement ont explosé. En 1977, cette section atteignait 45 %, elle atteint aujourd'hui 74 %. Tandis que les investissements ont chuté (de 55 % en 1977 à 26 % en 2012). » Et de rappeler qu'il est « très curieux pour une équipe socialiste d'avoir fait le choix de beaucoup d'impôts sur Marmande, sans qu'il n'y ait pourtant beaucoup de travaux engagés. »
L'évolution aussi de la taxe foncière bâtie (TFB) a été largement soulignée : « Elle est passée de 5,28 à 38,55 %. En 1982, la TFB représentait 8 journées de travail de revenu moyen, en 2012, elle en représente 43. »
2 L'intercommunalité globalement saluée
Daniel Benquet n'a pas eu à critiquer l'intercommunalité, hier soir. À plusieurs reprises, même, il a salué l'outil qu'il est devenu pour les services rendus à la population et aux entreprises. Citant Val de Garonne Expansion par exemple. Là, il a préféré néanmoins alerter sur le devenir de cette structure que l'Agglo envisage de transformer en établissement public de coopération intercommunale. « C'est-à-dire une structure gérée par les élus. La politique doit donner les armes mais ne pas s'immiscer dans la vie des entreprises. »
L'office de tourisme a « du potentiel mais il est dommage de constater l'absence de politique volontariste en direction du tourisme. Ce n'est même pas évoqué dans le Scot. Pas d'hébergement de type léger, d'identité marketing du territoire. C'est un outil sous-utilisé. »
3 « Une absence de vision d'ensemble »
À plusieurs reprises, Daniel Benquet a pointé du doigt l'absence de prospective et de vision pour la Ville, « qui coûte aujourd'hui à Marmande. » Et de citer les problèmes d'assainissement. « Il n'y a pas de schéma directeur. Il y a eu des erreurs stratégiques, programmatiques graves. On va devoir rembourser des gens en 2014 (lire « Sud Ouest » du 28 août). Des réalisations ont donc été faites à la va-vite.
En matière d'urbanisme, « un expert m'a confirmé que Marmande était la caricature de ce qu'il ne fallait pas faire. Il n'y a pas eu de stratégie foncière, des erreurs ont été commises : les quarante-sept hectares de Carpète devenus un golf sans concertation, la laxité du zonage jusqu'à l'élaboration du plan local d'urbanisme en 2004, un déséquilibre de l'urbanisme commercial... »
Le centre-ville que le maire « veut rallumer comme il le dit dans son bulletin de juillet, pour preuve qu'il est bien éteint... », a été plusieurs fois pris en exemple.
Concernant la solidarité aussi, « il faut savoir anticiper les besoins. La Ville ne s'occupe pas de la veille de la solitude chez les anciens. »
4 L'état d'esprit du maire critiqué
Plusieurs autres dossiers ont laissé dire à Daniel Benquet qu'il était temps « d'aller de l'avant car Marmande recule », notamment en terme de communication numérique, d'animations, etc. Le candidat a insisté sur l'état d'esprit de son adversaire actuellement aux affaires.
« Sectarisme, clanisme et clientélisme » ont été plusieurs fois expliqués. Exemples à l'appui. « Il a fait un référendum pour l'agrandissement d'une surface commerciale. Le résultat est parti à la poubelle. » « Pour les rythmes scolaires, toutes les écoles, sauf celle de son directeur de campagne, ont signé la pétition dénonçant les problèmes rencontrés à Marmande. »
Encore un exemple : « On filme désormais le Conseil municipal. Savez-vous pourquoi ? Parce que les élus de l'opposition ont demandé à écouter les cassettes d'un Conseil pour vérifier des écrits concernant des pouvoirs qui ne correspondent pas à la réalité. Ça s'appelle un faux. » Pour lui, Gérard Gouzes ne concerte pas. « J'ai moi-même proposé en 2004 la vidéoprotection dans les zones sensibles. Il m'avait traité de fasciste. Quand l'idée ne vient pas de lui, il n'écoute pas. La gouvernance actuelle est déplorable. »
Largement applaudi, Daniel Benquet a donné rendez-vous en janvier pour dévoiler son projet.
Bilan visible sur le blog du candidat : www.marmande2014.blogspot.fr
Plus qu'un programme, un pacte
Ils sont 21 à avoir aidé Daniel Benquet à rassembler ces éléments de bilan. Un travail basé sur une revue de presse depuis 1983, sur des dossiers de conseillers municipaux depuis 1977, des archives de l'ancien maire Gérard Guillot et de rencontres sur le terrain avec des entreprises, un urbaniste, un maire président d'une intercommunalité, etc.
« Contre-vérités »
« Il fallait porter à la connaissance des Marmandais ce bilan, ces contre-vérités dont se sert le maire. Son slogan ''Marmande avance'' ne correspond pas à la réalité. Il faut que quelqu'un leur dise. Ce bilan ne sert pas à critiquer mais est un état des lieux impartial qui servira à orienter notre projet. »
Le candidat UMP n'entend pas simplement présenter « un programme » aux Marmandais mais un « pacte municipal ». Un pacte car les élus s'engageront à avoir un comportement irréprochable. Daniel Benquet attendra également « un engagement citoyen des administrés »







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