dimanche 20 octobre 2013

Comparatif TFB - Revenus en aquitaine

Ce graphique est la synthèse de différentes données émanant d'observatoires gouvernementaux ou associatifs. Il résume dans une même vision le taux de la Taxe Foncière (part communale + départementale pour plus de pertinence comparative), et les niveaux de revenus de trois strates de population: Les 10% les plus pauvres, le revenu médian et les 10% les plus riches. 
Il serait logique de s'attente à ce que les territoires en difficulté (barre rouge la plus petite) soient plus enclins à tempérer leurs ardeurs fiscales. En fait, les municipalités, notamment en Dordogne et en Lot-et-Garonne, n'intègrent jamais la dimension "revenus" dans leur stratégie fiscale. On peut même conclure de manière assez juste que les territoires dans lesquels les revenus sont les plus faibles correspondent à ceux dont les impôts sont les plus élevés. On n'a jamais parlé de justice sociale à plus mauvais escient. 

L'intérêt de ce graphique est de représenter l'impact du taux de la taxe foncière sur le pouvoir d'achat des ménages. Le revenu médian (la barre jaune) est globalement homogène et matérialise une verticale qui correspond au revenu moyen en Aquitaine. Chaque portion de barre bleue qui dépasse à droite représente la perte de pouvoir d'achat pour les familles des villes concernées. Cette amputation du budget familial est très importante pour Marmande, qui se situe au 12° rang sur 14 parmi les sous-préfectures d'Aquitaine, pour les locataires aussi bien que pour les propriétaires (voir ci-dessous).

Notes :
  • La rémunération par personne des 10% les moins riches est établie avant versement des aides sociales.
  • Il est inexact de dire que la Taxe sur le Foncier Bâti ne concerne que les propriétaires. Les loueurs, qu'ils soient individuels ou institutionnels, imputent forcément son montant dans les charges d'exploitation et donc sur le montant des loyers. L'utilisateur final du logement ou du commerce, qu'il soit propriétaire-occupant ou locataire, est le seul payeur de cette taxe, ce qui explique le montant élevé des loyers dans notre ville, surtout pour les moins riches.

Analyse du graphique

Ce graphique compare les taux des Taxes de Foncier Bâti des habitations de toutes les sous-préfectures d'Aquitaine. Les taux annoncés cumulent les taux municipaux et départementaux. Ce choix a été fait par l'UNPI qui considère que c'est là la seule manière d'apprécier l'impact de l'impôt lié à la propriété. Quoi qu'il en soit, si pendant des décennies le maire de Marmande a tonné contre les responsables départementaux de l'ancienne majorité, il doit apprécier à sa juste valeur les répercussions des hausses d'impôt votées par ses collègues socialistes du Conseil Général depuis 2008 (+21.5% pour une inflation à +10.4%). Curieusement, on ne l'entend plus sur ce sujet.

Quatre colonnes pour chaque ville :
  • Couleur bleue : la Taxe sur le Foncier Bâti.
  • Couleur rouge : Les revenus par personne des 10% les plus pauvres de chaque ville, avant intervention des aides sociales.
  • Couleur jaune : Le revenu médian par personne.
  • Couleur verte : Les revenus par personne des 10% les plus riches de chaque ville.
Dans la liste des sous-préfectures d'Aquitaine, Marmande est 11° sur 13, seules Villeneuve/Lot et Sarlat possèdent une Taxe sur le Foncier Bâti plus élevée.
Si les revenus des Marmandais étaient importants, cela serait supportable. Or en terme de revenus les plus faibles, marmande est 11° sur 13 avec 336€ par habitant pour les 10% les moins riches. Pour le revenu médian, Marmande est 11° sur 13 à égalité avec Villeneuve et pour les revenus les plus élevés, notre ville est 8° sur 13.

Un palmarès peu glorieux donc, qui nous place systématiquement en queue de peloton, bien loin de la fameuse "bonne gestion" porteuse d'un "bilan impressionnant", comme annoncé à renfort de bagout qui ne convainc plus personne. 

Ces chiffres sont incontestables (ils ne seront d'ailleurs pas contestés) car ils émanent de structures officielles de l'Etat (INSEE, Ministère de l'Economie et des Finances) et mis en ligne par l'UNPI (observatoire des taxes foncières), Compass (observatoire des inégalités) et Sud-Ouest.

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