mardi 29 octobre 2013

SCoT: une avancée incomplète





Le SCoT est un document administratif, élaboré par les élus d'un territoire (VGA + 2 communes pour ce qui nous concerne) pour formaliser les projets urbain:

- Qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ;
- Règlement des zones urbaines;
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre, maîtrise de l'énergie et production énergétique à partir de sources renouvelables, préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, préservation et remise en bon état des continuités écologiques, et prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Un cadre d'ensemble donc, opposable à toutes les administrations du territoire concerné (et notamment leur PLU), et qui réglemente toute l'évolution urbaine.

Le projet de SCot de notre territoire a été rendu public lundi 28 octobre. Que ressort-il de cette présentation?

La volonté d'anticiper l'évolution des populations et de contenir l'urbanisation des terres agricoles est une bonne chose. Rentabiliser au mieux les terrains déjà dévolus aux constructions est une approche responsable qui permet de garantir aux générations futures des possibilités de croissance harmonieuse. Allant de pair avec la protection des ressources naturelles , cette préoccupation ne peut qu'être louée.

Globalement, le projet de SCoT de VGA respecte les grands équilibres naturels, leurs couloirs de liaison et répartit sur l'ensemble l'évolution démographique attendue. C'est là une avancée considérable que la loi Voynet a permis en responsabilisant les gestionnaires locaux.

A y regarder de plus près pourtant, il me semble que ce document tel qu'il est présenté révèle un double handicap:
  • Pour ce qui concerne la prospective commerciale des grandes surfaces: Alors que la progression de l'espace dévolu à l'habitat est évaluée à +0,58%, le SCoT prévoit un renforcement de 35% de l'espace réservé aux ensembles commerciaux de grande taille, sans étude économique préalable et toujours au détriment des cœurs de ville et petits quartiers commerciaux de périphérie.
  • Pour ce qui concerne le tourisme, aucune volonté politique ne vient orienter le débat ni impulser de réglementation prospective pour les porteurs de projet. Quand comprendra-t-on que l'ambition touristique d'un territoire ne doit pas se résumer à des incantations mais doit faire l'objet d'une véritable planification à long terme? Les porteurs de projet se réfèrent en permanence et en temps réel aux réglementations en vigueur afin de rentabiliser au mieux leurs investissements, et ne peuvent attendre la révision d'un PLU.
Ce schéma est donc une avancée, mais un peu incomplète.


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