Municipales à Marmande : comment les candidats tissent-ils leur toile sur les réseaux sociaux ?
Publié le 12/02/2014
à 06h00 , modifié le 12/02/2014 à 10h55 par
Les candidats doivent inévitablement être présents sur Internet et les réseaux sociaux.
Les
trois candidats sont présents sur Internet à leur façon.©
PHOTO
ILUSTRATION
ARNAULD BERNARD
Cette
campagne 2014 des municipales sera numérique ou ne sera pas.
Twitter, Facebook, followers, amis… Un jargon qu'il a fallu
appréhender avant de se présenter. Chaque candidat fait avec ses
moyens, sa stratégie et son réseau. État des lieux de la campagne
numérique, un mois et demi avant l'échéance.
- Daniel Benquet, le bon élève
Un
compte Twitter actif, un blog nourri, une page Facebook et même un
profil Google + : le candidat UMP n'a pas pris à la légère
l'aspect numérique. « Toute ma campagne de A à Z est planifiée
depuis l'an dernier. » Son blog (marmande2014.blogspot. fr) a été
ouvert en septembre dernier.
«
Le blog en lui-même a coûté 600 euros auxquels s'ajoute le prix
d'un Webmaster et d'un responsable du design, explique le candidat.
En tout, un budget de 3 000 euros. » Tout comme les comptes sur les
réseaux sociaux, il est alimenté exclusivement par Daniel Benquet
lui-même. « Pour Twitter, au début, je n'y comprenais rien, ma
fille m'a expliqué. Facebook, il a fallu me convaincre car j'étais
méfiant. Finalement, je suis très surpris, j'ai beaucoup de
messages et puis cela alimente le blog. Nous sommes passés de 30/40
visites par jour à 110 voire 130 (soit 600 pages vues par jour). »
Une manière de booster la campagne qui prend du temps : trois à
cinq heures par semaine pour Daniel Benquet.
- Gérard Gouzes démarre doucement
Il
faut l'avouer, le maire sortant est un peu à la traîne. Son blog
ouvert il y a maintenant cinq ans est plutôt destiné à écrire ses
« états d'âme » comme il le dit lui-même. Une page Facebook
ouverte en 2011, un compte Twitter inactif. « Je n'y comprends rien
», confesse-t-il : voilà les outils dont Gérard Gouzes est le seul
à s'occuper. En parallèle, il y a les outils de l'équipe de
campagne « Marmande avance », un site Internet conçu par Stéphane
Mazeaufroid-Boulestin, conseiller municipal et fondateur de la
société InVentic, spécialisée dans la communication. « Il est
militant mais on le paye, précise Gérard Gouzes. Cela coûtera
environ 2 000 à 3 000 euros pour la campagne. »
Le
contenu du site est ensuite géré par Jean-Paul Gondellon,
spécialiste des nouvelles technologies au Conseil, il devient
responsable de la campagne numérique. « Je mets les mains dans le
cambouis, sourit ce dernier, mais c'est avant tout un travail
d'équipe que je mets en musique. Une campagne numérique, c'est
aussi une campagne de terrain. Le numérique est un élément
incontournable de la campagne mais nous restons attachés aux
relations humaines. »
Un
peu en dessous de Daniel Benquet avec 300 pages vues par jour,
Jean-Paul Gondellon affirme que marmandeavance.fr prend de l'ampleur
: « Cela grimpe très vite depuis que la liste est dévoilée. »
- Laurent Gay : un potentiel inexploité
Pas
de consigne spéciale du Front national qui est pourtant très actif
sur les réseaux sociaux. « Nous avons seulement des consignes de
vigilance sur les commentaires et il faut veiller à supprimer les
propos racistes et insultants. » Pour Twitter, Laurent Gay ne suit
pas les traces d'Étienne Bousquet-Cassagne, plutôt actif sur le
réseau de micro-blogging : « Je n'ai pas le temps de m'y mettre
pour le moment. »
Une
chose est sûre, la campagne FN sur le Net a du potentiel, pour
preuve : la page FN Marmande bat à plate couture celle de ces
adversaires avec 653 amis (même si peu semblent Marmandais) contre
229 pour Daniel Benquet et 531 pour Gérard Gouzes et Marmande
avance.
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